20.4.16

Interview de M. Spronck, Conseiller S7



Présentation : Je m'appelle Christian Spronck, je suis marié et j'ai deux merveilleuses jeunes jumelles (quatorze ans). J'ai été gradué non-licencié en professeur de maths et physique. J'habite à Liège, sous Magne, et là c'est ma troisième année à EEB2.

Donc ce n'était pas votre premier choix d'être conseiller ?
Ouhla non, c'est une longue histoire d'ailleurs.... quand j'avais seize ans je me formais pour être pilote de chasse à l'école Cadet de l'Air, dans la Force Aérienne ; en même temps que je faisais ma secondaire, jusqu'à mes dix-huit ans. Et donc j'ai obtenu mon brevet de planeur (glider). Au final j'ai arrêté parce que je n'aimais pas la mentalité de l'Armée. Ensuite, j'ai fait un an de maths à l'université mais j'ai aussi arrêté parce que l'ambiance ne m'allait pas. Par contre, j'ai fait un régendat, ou graduat en maths, ce qui m'a plus plu parce qu'il y avait plus de contact. Je suis sorti en 1993 pour devenir éducateur (conseiller) pendant quatre, cinq ans un peu partout, surtout dans un internat à Liège. Ce qui m'y a intéressé c'était de comprendre les problèmes des adolescents pour pouvoir les aider.

Comment êtes-vous donc arrivé ici ?
Je suis plus tard retourné en école secondaire comme professeur de maths, d'ailleurs dans la même école que Mme Mirolo – j'ai eu son fils comme élève ! Mais après treize ans à cette école et au total vingt-huit ans du même genre de boîte, j'ai voulu partir, et c'est ainsi que j'ai postulé à EEB2.

Et vous voilà.
Et me voilà. J'ai aussi enseigné dans une prison.

Merci beaucoup pour cette petite récapitulation... Parlez-nous maintenant de votre journée typique.
Je commence tout d'abord avec un grand sourire [rires]. Une fois arrivé à l'école, je surveille les absences et les retards.

Ce n'est pas trop frustrant ?
Non, ça va. [ça ne va clairement pas] J'écoute aussi les élèves en difficulté, puisque en plus du travail d'administration je me prend aussi en charge des étudiants. C'est un travail important. Dernièrement, je me charge aussi de l'organisation du Bac – ça demande beaucoup de travail, c'est sûr. Ça fait deux ans que je suis en charge de ça.


Qu'est-ce que vous n'aimez pas de l'école européenne ?
Aucun élève sortant de l'enseignement secondaire n'est prêt, on ne sait pas ce que l'on veut faire. Le pourcentage de sûreté est tout simplement beaucoup trop faible, et poursuivre ses études ou ce qui vient après devient difficile. Après, je me sens aussi perplexe à certaines choses qui se passent dans cette école, des idées fausses qui peuvent facilement se propager. Mais bon, aucune école n'est parfaite.

En effet. Et qu'est-ce que vous y aimez particulièrement ?
Bien sûr, le gros avantage des langues qu'on ne retrouve pas souvent dans les autres écoles, et aussi que le niveau des cours m'a l'air aussi bon que celui des autres. Les échanges internationaux, le mélange culturel sont clairement un point fort.

Qu'est-ce que vous aimeriez y changer ?
Beaucoup de choses, mais ce n'est pas du tout facile parce que c'est une très grosse boîte, qui a aussi ses traditions et ses façons de faire les choses, pas forcément toujours bien... Il faudrait déjà faire prendre conscience aux élèves qu'ils doivent être autonomes et se gérer eux-mêmes, les rendre plus responsables. Après, j'essaye de bien intégrer le système SMS dans le fonctionnement de l'école, pour améliorer le boulot des justifications des absences et tout ça. Et évidemment, j'essaye de bien faire mon travail.

Vous le faites.
Merci, c'est très gentil. Je fais de mon mieux.

Abordons votre vie en dehors du cadre professionnel. Qu'est-ce qui vous passionne ?
Je suis fou de la moto, et je fais pleins de randonnées en moto à Liège. Je suis totalement dévoué à ma famille, et aussi à mon chien. C'est un gros molosse.

De quelle race ?
Chihuahua. [rires] J'aime aussi faire du bricolage, du jardinage, surtout pour me détendre.

Qu'est-ce que vous avez à dire sur la culture?
Je suis fier de mes origines auxquelles je tiens beaucoup. Je suis aussi ouvert à tout le reste, par exemple le bouddhisme est quelque chose qui m'intéresse beaucoup. Sinon, j'aime aussi la décoration chinoise, le zen...

Freestyle. Des choses que vous aimez?
Aller en France et en Hollande, histoire de se plonger un peu dans un monde multiculturel. Une autre de mes passions est (évidemment) Star Wars! J'ai même des baskets Star Wars, pleins de figurines, des sabres lasers; je suis un grand enfant! D'ailleurs j'achetais des Legos à mes filles... pour moi! [rires] Je joue aussi sur la Nintendo DS.
À part ça, je suis ravi d'être ici, c'est une expérience très enrichissante – mon anglais s'est même amélioré! Et j'adore mes élèves. Une chose que j'essaye de garder en tête c'est de ne jamais avoir les pieds de plomb. Dans un monde comme le nôtre, il faut savoir garder le sourire.

Bonne leçon. Peut-on parler de vos tatouages?
J'ai mon bras droit complètement tatoué, mais j'évite de le montrer au travail, ça peut choquer certains parents. Là, j'ai les paroles d'une chanson de Depeche Mode, “Enjoy the silence”. C'est exactement ce que ça veut dire, qu'il faut savoir de temps en temps profiter du silence, réflexionner. J'ai aussi le nom de ma femme et de mes filles plus haut sur l'épaule. Par contre, pas de piercing.

Une dernière chose?

Honnêtement, je suis un grand râleur, mais à chacun sa personalité!

Merci beaucoup!
À toi aussi, bonne journée.

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