Présentation : Je m'appelle Christian Spronck, je suis
marié et j'ai deux merveilleuses jeunes jumelles (quatorze ans).
J'ai été gradué non-licencié en professeur de maths et physique.
J'habite à Liège, sous Magne, et là c'est ma troisième année à
EEB2.
Donc ce n'était pas votre premier choix d'être conseiller ?
Ouhla non, c'est une longue histoire d'ailleurs.... quand j'avais seize
ans je me formais pour être pilote de chasse à l'école Cadet de
l'Air, dans la Force Aérienne ; en même temps que je faisais
ma secondaire, jusqu'à mes dix-huit ans. Et donc j'ai obtenu mon
brevet de planeur (glider). Au final j'ai arrêté parce que je
n'aimais pas la mentalité de l'Armée. Ensuite,
j'ai fait un an de maths à l'université mais j'ai aussi arrêté
parce que l'ambiance ne m'allait pas. Par contre, j'ai fait un
régendat, ou graduat en maths, ce qui m'a plus plu parce qu'il y
avait plus de contact. Je suis sorti en 1993 pour devenir éducateur
(conseiller) pendant quatre, cinq ans un peu partout, surtout dans un
internat à Liège. Ce qui m'y a intéressé c'était de comprendre
les problèmes des adolescents pour pouvoir les aider.
Comment êtes-vous donc arrivé ici ?
Je suis plus tard retourné en école secondaire comme professeur de
maths, d'ailleurs dans la même école que Mme Mirolo – j'ai eu son
fils comme élève ! Mais après treize ans à cette école et
au total vingt-huit ans du même genre de boîte, j'ai voulu partir,
et c'est ainsi que j'ai postulé à EEB2.
Et vous voilà.
Et me voilà. J'ai aussi enseigné dans une prison.
Merci beaucoup pour cette petite récapitulation... Parlez-nous
maintenant de votre journée typique.
Je commence tout d'abord avec un grand sourire [rires]. Une fois
arrivé à l'école, je surveille les absences et les retards.
Ce n'est pas trop frustrant ?
Non, ça va. [ça ne va clairement pas] J'écoute aussi les élèves
en difficulté, puisque en plus du travail d'administration je me
prend aussi en charge des étudiants. C'est un travail important.
Dernièrement, je me charge aussi de l'organisation du Bac – ça
demande beaucoup de travail, c'est sûr. Ça fait deux ans que je
suis en charge de ça.
Qu'est-ce que vous n'aimez pas de l'école européenne ?
Aucun élève sortant de l'enseignement secondaire n'est prêt, on ne
sait pas ce que l'on veut faire. Le pourcentage de sûreté est tout
simplement beaucoup trop faible, et poursuivre ses études ou ce qui
vient après devient difficile. Après, je me sens aussi perplexe à
certaines choses qui se passent dans cette école, des idées fausses
qui peuvent facilement se propager. Mais bon, aucune école n'est
parfaite.
En effet. Et qu'est-ce que vous y aimez particulièrement ?
Bien sûr, le gros avantage des langues qu'on ne retrouve pas souvent
dans les autres écoles, et aussi que le niveau des cours m'a l'air
aussi bon que celui des autres. Les échanges internationaux, le
mélange culturel sont clairement un point fort.
Qu'est-ce que vous aimeriez y changer ?
Beaucoup de choses, mais ce n'est pas du tout facile parce que c'est
une très grosse boîte, qui a aussi ses traditions et ses façons
de faire les choses, pas forcément toujours bien... Il faudrait déjà
faire prendre conscience aux élèves qu'ils doivent être autonomes
et se gérer eux-mêmes, les rendre plus responsables. Après,
j'essaye de bien intégrer le système SMS dans le fonctionnement de
l'école, pour améliorer le boulot des justifications des absences
et tout ça. Et évidemment, j'essaye de bien faire mon travail.
Vous le faites.
Merci, c'est très gentil. Je fais de mon mieux.
Abordons votre vie en dehors du cadre professionnel. Qu'est-ce
qui vous passionne ?
Je suis fou de la moto, et je fais pleins de randonnées en moto à Liège. Je suis totalement dévoué à ma famille, et aussi à mon
chien. C'est un gros molosse.
De quelle race ?
Chihuahua. [rires] J'aime aussi faire du bricolage, du jardinage,
surtout pour me détendre.
Qu'est-ce que vous avez à dire sur la culture?
Je suis fier de mes origines auxquelles je tiens beaucoup. Je suis
aussi ouvert à tout le reste, par exemple
le bouddhisme est quelque chose qui m'intéresse beaucoup. Sinon,
j'aime aussi la décoration chinoise, le zen...
Freestyle. Des choses que vous aimez?
Aller en France et en Hollande, histoire de se plonger un peu dans un
monde multiculturel. Une autre de mes passions est (évidemment) Star
Wars! J'ai même des baskets Star Wars, pleins de figurines, des
sabres lasers; je suis un grand enfant! D'ailleurs j'achetais des
Legos à mes filles... pour moi! [rires] Je
joue aussi sur la Nintendo DS.
À part ça, je suis ravi d'être ici, c'est une expérience très
enrichissante – mon anglais s'est même amélioré! Et j'adore mes
élèves. Une chose que j'essaye de garder en tête c'est de ne
jamais avoir les pieds de plomb. Dans un monde
comme le nôtre, il faut savoir garder le sourire.
Bonne leçon. Peut-on parler de vos tatouages?
J'ai mon bras droit complètement tatoué, mais
j'évite de le montrer au travail, ça peut choquer certains parents.
Là, j'ai les paroles d'une chanson de Depeche Mode, “Enjoy the
silence”. C'est exactement ce que ça veut dire, qu'il faut savoir
de temps en temps profiter du silence, réflexionner. J'ai aussi le
nom de ma femme et de mes filles plus haut sur l'épaule. Par contre,
pas de piercing.
Une dernière chose?
Honnêtement, je suis un grand râleur, mais à
chacun sa personalité!
Merci beaucoup!
À toi aussi, bonne journée.
Merci beaucoup!
À toi aussi, bonne journée.
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